Mots-clés : hôpital, psychiatrie, aménagements paysagers, espaces verts, santé mentale, ouverture sur la cité, politique de secteur
Résumé : Fortement impacté par les représentations culturelles de la maladie mentale et l’imaginaire autour de l’hôpital de psychiatrie, le soin de la santé mentale est l'objet d'une politique de désenclavement menée depuis le milieu du XXème siècle par des politiques publiques en faveur de son inclusion dans les territoires. Autrefois limitée à la multiplication des lieux et méthodes de soin extra-hopitaliers, cette politique dite de secteur appelle aujourd'hui les hôpitaux de psychiatrie à s’ouvrir sur la cité, dans ce qu’elle revêt de citoyenneté, de culture, et d’espaces en partage. Si la discipline du paysage ne semble pas porter de regard sur ce nouvel enjeu, d’autres disciplines connexes comme la géographie de la santé, l'architecture, ou encore les textes politiques et réglementaires tendent à l’évoquer par l’utilisation d’un vocabulaire analogue. Face à ce constat, ce mémoire s’attache à étudier la place qu’occupent les aménagements paysagers en vue de l'ouverture de l’hôpital de psychiatrie sur la cité, en s’appuyant sur l’étude de terrain de deux sites hospitaliers situés dans la métropole de Bordeaux (33), et sur la commune rurale d’Ainay-le-Château dans l’Allier (03). Partagés entre un espace de retraite en faveur du bien-être, et un espace ouvert invitant l'esprit de la ville, les paysages de la psychiatrie tendent à être transformés en un bien commun.